Ma résolution 2024 : mieux consommer

14 gestes concrets que je poserai pour prendre part à la lutte contre la surconsommation

Au tournant de la nouvelle année, j’ai pris une grande résolution : mieux consommer. Pour la magasineuse aguerrie que je suis, le défi est énorme, mais je me sens fin prête à le relever. Alors voilà, c’est ici et maintenant, à l’aube de 2024, que commence officiellement ma lutte contre la surconsommation.

J’ai appris dans les derniers mois des statistiques effarantes sur les habitudes de consommation des habitant·e·s des pays dits développés. Saviez-vous que plus de 80 % des ressources naturelles mondiales sont utilisées par seulement 20 % de la population¹? Pire, si tout le monde consommait au rythme de la population canadienne, luxembourgeoise et américaine, il faudrait cinq planètes pour couvrir l’ensemble des besoins de l’humanité²! Autrement dit, l’empreinte environnementale des gens comme moi est parmi les pires au monde et, ça, j’avoue que ça m’empêche parfois de dormir sur mes deux oreilles.

C’est pourquoi j’ai décidé d’agir. Non, je ne compte pas me priver de chauffage et d’électricité en plein mois de février, mais j’ai réfléchi à plusieurs gestes simples que je vais pouvoir poser à longueur d’année pour tenir ma résolution.

1. Devenir une pro du recyclage (et même du surcyclage)

Seulement 9 % des 300 millions de tonnes de plastique produites par année sont recyclés, et ce, en partie parce que les bonnes pratiques en matière de recyclage sont trop souvent ignorées. Cette année, je m’engage donc à apprendre à bien recycler les emballages de mes produits et, quand c’est possible, à les réutiliser ou même à les surcycler.

Voici une bonne source pour mieux comprendre la différence entre ces trois gestes distincts qui reposent sur le même désir de protéger l’environnement.

2. Dire adieu au plastique à usage unique

De ces 300 millions de tonnes de plastique, environ la moitié sont des articles en plastique à usage unique, c’est-à-dire qui ne sont utilisés que quelques minutes avant de se retrouver à la poubelle. Eh bien, je déclare une fois pour toutes en avoir fini avec ces nuisances environnementales. Adieu bouteilles d’eau, sachets pour fruits et légumes et verres à café glacés jetables! Désormais, j’aurai en tout temps dans mon sac à dos ma bouteille isothermique, ma tasse à café et mes sachets en tissu, tous réutilisables.

3. Privilégier les produits biodégradables

Lorsque c’est possible, je choisirai des produits dont les emballages sont biodégradables, ce qui signifie qu’ils peuvent être décomposés naturellement par des organismes vivants en moins de six mois. Là-dessus, j’ai déjà une longueur d’avance puisque je suis tombée amoureuse des soins de la peau et du maquillage sans plastique d’ATTITUDE il y a quelques mois déjà.

En plus d’être offerts dans des tubes en carton biodégradables, ces produits de beauté sont eux-mêmes formulés à plus de 92,9 % d’ingrédients d’origine végétale et minérale, entièrement biodégradables.

4. Opter pour l’aluminium quand aucune solution biodégradable n’est disponible

Pourquoi l’aluminium? Parce qu’il est beaucoup plus écolo que le plastique! Il s’agit de l’une des matières qui se recyclent le plus facilement et, pour cette raison, plus de 75 % de tout l’aluminium jamais produit est toujours utilisé aujourd’hui⁴. De plus en plus de marques remplacent leurs emballages de plastique par des contenants en aluminium, comme ces jolies bouteilles de soins pour le corps et les cheveux à base d'huiles essentielles qui peuvent être rechargées encore et encore… et encore. Je suis bien fière de celles qui ornent le comptoir de ma salle de bain.

5. Acheter en vrac

À première vue, gros formats et lutte contre la surconsommation peuvent paraître contradictoires. Or, pour tout ce qui met beaucoup de temps à périr (je pense au riz, au gel douche, au shampoing et aux produits ménagers, par exemple), c’est une stratégie plutôt écoresponsable. Effectivement, certains formats vrac comme ces éco-recharges de 2 litres utilisent jusqu’à 80% moins de plastique que leurs équivalents en bouteille!

6. Adopter des modes de transport actif

Ça y est, j’ai mes semelles à crampons et mes pneus de vélo cloutés. Au nom de la protection de l’environnement (mais aussi de l’efficacité), je conjuguerai maintenant déplacements et activité physique à longueur d’année.

7. Découvrir les boutiques de seconde main

L’industrie du vêtement est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre produites en une année. À l’échelle mondiale, 85 % des textiles fabriqués finissent au dépotoir au cours de la même année. Ces deux statistiques ont été suffisantes pour me convaincre qu’il est grand temps de mettre la pédale douce sur le magasinage (après tout, personne n’a réellement besoin de 36 tricots pour survivre à l’hiver) et de partir à la découverte des friperies lorsque j’ai envie de me gâter un peu. Encore un pas de plus pour contrer la surconsommation!

8. User de ma créativité en cuisine

Autre fait désolant à se mettre sous la dent : le Canada est champion du gaspillage alimentaire à la maison. En 2019, ce sont trois millions de tonnes de nourriture qui ont trouvé le chemin de la poubelle dans notre beau grand pays³. En 2024, je me lance le défi de trouver ou d’inventer de nouvelles recettes vides-frigo originales. Appelez-moi la reine du touski!

9. Baisser le chauffage

J’ai dit que je ne me priverais pas de chauffage et c’est vrai, mais comme le suggère Hydro-Québec, je réduirai la température de chaque pièce de seulement 1 °C. Cela me donnera l’occasion de porter mes nombreux tricots, justement, en plus de contribuer à alléger ma facture d’électricité. Voilà une solution gagnant-gagnant!

10. Prendre des douches courtes

Après le chauffage des pièces, le chauffage de l’eau constitue la deuxième cause de surconsommation d’électricité. Si je ne suis pas du tout prête à plonger sous l’eau glacée tous les soirs, je suis bien ouverte à l’idée de raccourcir mon temps sous la douche.

11. Fabriquer mes propres chandelles

Je ne sais pas pour vous, mais j’adore allumer un maximum de chandelles aromatisées pour créer une atmosphère apaisante chez moi. Le problème, c’est que je me retrouve à mettre des dizaines de pots en verre au recyclage! Même si recycler, c’est bien, réutiliser, c’est mieux. Au lieu d’acheter sans cesse de nouvelles bougies, je les confectionnerai moi-même avec de la cire de soja et des huiles essentielles, dans les pots que j’ai déjà.

12. Manger moins de viande

D’après un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la production de bétail, tel que le bœuf, le poulet, la vache et le porc, fait partie des causes principales des problèmes environnementaux les plus pressants. Celle-ci est responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre et de 70 % de la déforestation de l’Amazonie⁵.

Il ne m’en fallait pas plus pour décider de réduire ma consommation de viande. Heureusement, il y a une tonne de recettes véganes sur le web, comme cette fantastique recette de tourtière végane de La cuisine de Jean-Philippe. Idéale pour le temps des Fêtes!

13. Garder le même téléphone

A-t-on vraiment besoin d’un nouveau modèle de téléphone tous les ans, ou même tous les deux ans? Non, absolument pas, à moins de constamment l’échapper du cinquième étage. Les déchets électroniques représentent le flux de résidus qui croît le plus vite au monde : en 2019, le monde a produit 53,6 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques⁶. Alors, tant que mes appareils électroniques et électriques fonctionneront, j’avancerai à contre-courant de l’obsolescence programmée. De toute façon, le vintage, c’est cool.

14. Me poser les bonnes questions avant d’acheter

Existe-t-il une option plus écoresponsable? L’emballage est-il recyclable ou, encore mieux, biodégradable? Est-ce que j’ai une amie qui accepterait de me prêter le sien? Est-ce que je peux m’en faire à la maison? Et, finalement, en ai-je vraiment besoin? Avant d’acheter quoi que ce soit, je me poserai toutes ces questions essentielles qui me permettront de garder le cap sur ma résolution.

Alors, qui me suit? Pour en savoir plus sur l’importance de lutter contre la surconsommation, jetez un coup d’œil à ces articles intéressants :

• La crise du plastique : les origines
• La pollution plastique : une crise environnementale et sociale
• 8 gestes pour lutter contre la pollution plastique

Sources:

• https://netimpact.org/blog/overproduction-overconsumption-consequences
• ttps://news.un.org/fr/story/2022/05/1120482
• https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1774932/nourriture-rapport-onu-pertes-environnement
• https://www.aluminum.org/Recycling#:~:text=Circular%20Economy%20Solution&text=As%20a%20result%2C%20nearly%2075,rates%20for%20aluminum%20exceed%2090%25
• https://vegemontreal.org/nouvelle/la-viande-et-son-impact-environnemental/18167/
• https://www.nationalgeographic.fr/environnement/planet-possible/26-facons-de-reduire-son-impact-environnemental